MUSIQUE
Ceux de la Bastille
Ils étaient cent, peut-être mille, ou même plus et ils marchaient,
ils étaient cent, peut-être mille, ou même plus et ils chantaient,
ils étaient cent, ils étaient mille, mais comme un seul ils espéraient
la Liberté.
Quand ils ont traversé la ville par la grand-rue, par le marché,
quand ils ont traversé la ville un gosse les regardait passer,
quand ils ont travers la ville il lui ont dit: viens ! on va chercher
la Liberté.
Il leur a dit: faites attention, le roi va tirer ses canons
il leur a dit: faites attention, le roi va ouvrir ses prisons,
il leur a dit: faites attention le roi ne voudra pas donner
la Liberté.
Ils étaient cent, peut être mille, ou même plus et ils chantaient
lorsque les murs de la Bastille sont tombés au ciel de l'été,
ils étaient cent, ils étaient mille, il venaient de la retrouver
la Liberté.
Si aujourd'hui, garçons et filles, vous dansez quatorze juillet,
si aujourd'hui, garçons et filles, vous dansez place du marché,
pour fêter ceux de la Bastille n'oubliez pas qu'ils sont tombés
pour la Liberté.
© Sacem paroles/musique andré n.
Corrida madrilène
Il est quatre heures après-midi dans les rues de Madrid
je trempe ma chemise.
Le soleil en acier-fusion, coule sur moi ses rayons,
chaleur torride.
Je viens de la raccompagner, elle m'a laissé sur le palier,
quel bide !
j'avais pourtant tout répété, qu'est-ce qui n'a pas marché?
ma mémoire se vide.
Ca chauffe-tourne dans ma tête, corrida madrilène,
ça chauffe-tourne dans ma tête, corrida sans arènes,
corrida sans taureau,
raté mon adagio!
Ca chauffe-tourne dans ma tête, corrida madrilène,
ça chauffe-tourne dans ma tête, corrida sans arènes
je voulais lui faire un solo,
tu parles d'un numéro!
Il est quatre heures après-midi, dans les rues de Madrid
mon ombre me fatigue.
Moi qui rêvais de sa fraîcheur, d'une fontaine à deux cœurs,
chaleur torride.
Elle m'a dit ciao! devant l'entrée, salut sur le palier,
quel bide!
J'avais pourtant tout préparé, j'étais certain de mes effets,
ma mégalo se ride!
Ca chauffe-tourne dans ma tête, corrida madrilène,
ça chauffe-tourne dans ma tête, corrida sans arènes,
corrida sans taureau,
raté mon concerto!
Ca chauffe-tourne dans ma tête, corrida madrilène,
ça chauffe-tourne dans ma tête, corrida sans arènes,
corrida sans taureau
fichu pour mon huis clos!
Ca chauffe-tourne dans ma tête, corrida madrilène,
ça chauffe-tourne dans ma tête, corrida sans arènes,
loupé mon one man show,
tu parles d'un hidalgo !
© Sacem paroles/musique andré n.
La tête dans le soleil
Tu as les pieds sur le sable
la tête dans le soleil,
tu as le cœur en balade
aux quatre coins du ciel,
tu as ton âme en vadrouille
un ange passe tout au fond de tes yeux,
tu as les pieds sur le sable
la tête dans le soleil.
Dis-moi, es-tu réelle ou n'es-tu que le vent?
Dis-moi, es-tu mirage ou femme simplement?
Tu as les pieds sur le sable
la tête dans le soleil,
tu as le cœur vague à l'âme
les lèvres goût de sel,
tu as les yeux qui scintillent
tes longs cheveux dansent au rythme du flot,
tu as les pieds sur le sable
la tête dans le soleil.
Dis-moi, es-tu un songe, une illusion d'été?
Dis-moi, es-tu chimère, sirène imaginée?
Tu as les pieds sur le sable
la tête dans le soleil,
tu as le cœur en balade
aux quatre coins du ciel,
tu as tes rêves en vadrouille
un cupidon tout au fond de tes yeux,
tu as les pieds sur le sable
la tête dans le soleil,
la tête dans le soleil.
© Copyright SACEM paroles/musique andré n.
Les Ombres de Vérone
Lorsqu' est venue la nuit sur Vérone, sans bruit,
quand la vieille cité n'est plus que de silence,
deux ombres enlacées tout doucement s'avancent
par les rues endormies, deux ombres réunies.
Deux ombres enlacées, deux ombres du passé,
deux âmes, deux amants, merveilleuse tendresse,
indicible moment qu'une brise caresse,
deux ombres du passé continuent de s'aimer.
Le temps suspend son temps, le présent n'a plus d'âge,
nul ne saurait troubler le cœur de ces deux-là;
si tu les vois passer, si tu les aperçois,
ne crois pas au mirage tu les croises vraiment.
Lorsqu' est venue la nuit sur Vérone, sans bruit,
deux ombres enlacées sur les ponts de l'Adige,
deux ombres du passé, à l'heure où tout se fige,
lorsque plus rien ne vit, conjuguent l'infini.
© Sacem texte/musique andré n.
Amnesty
Je sais, là-bas, derrière la frontière,
là-bas, un peuple de poussière,
je sais là-bas, un peuple de prière,
je sais, là-bas, un peuple qui attend.
Je sais là-bas, le sabre et l'uniforme,
là-bas, l'innocent qu'on déforme,
je sais là-bas, des enfants et des femmes,
je sais, là-bas, un peuple qui attend.
Je sais, là-bas, des mains tendues dans l'ombre,
là-bas, des ruines, des décombres,
je sais là-bas des fusils et des larmes,
je sais, là-bas, un peuple qui attend.
derrière les barrières,
la folie meurtrière,
l'éternité du temps,
un peuple qui attend.
Je sais là-bas la soif de vivre libre
là-bas, tout un monde qui vibre
je sais là-bas la nuit et l'oppression,
je sais, là-bas, un peuple qui attend.
Debout, les Hommes, apportez la lumière,
je sais, là-bas, des vivants qu'on enterre,
Marchez les hommes de toutes les Nations,
je sais, là-bas, là-bas,
un peuple qui dit: Non !
© Sacem paroles/musique andré n.