Rimes de Provence

Rimes de Provence

Tendresse

 

Dans ta douce prairie me perdre, mon exquise,

 

de tes butes et vallées maîtriser le dessin

 

du plus bas de ton être jusqu'au pic de tes seins

 

emprunter les chemins, voies de ma convoitise.

 

 

 

Je deviens conquérant de places admirables

 

ton alanguissement me contraint au sublime

 

ô ne pas bouleverser, ce ne serait que crime,

 

gagner sereinement les lieux de l'ineffable.

 

 

 

Sur notre lit profond comme insondable abîme

 

dans l'abysse appelé par nos sens éveillés,

 

lorsque nos désirs fous en loi sont érigés

 

nulle âme que la nôtre ne sait ce qu'ils expriment.

 

 

 

Sur ta couche complice par son satin de ciel,

 

dont l’infini moelleux engendre le magique,

 

je te suis jusqu'au seuil du monde séraphique

 

auxiliaire muet, témoin confidentiel.

 

 

 

De tes désirs, tes soifs, confie-moi le secret

 

j'obéirai, soumis, guide mes mains, mes doigts,

 

que je sois créateur d'ivresse oui, pour toi,

 

te mener, mon aimée, plus loin que l'éthéré.

 

 

 

Là, sur notre chevet, une lueur voilée

 

engendre tout autour de tes sommets et plaines

 

des ombres veloutées rendant de porcelaine

 

la pâleur admirable de tes îles émergées.

 

 

 

Partageons à jamais ces instants de bonheur,

 

que nos jours et nos nuits soient une mélodie

 

chant ininterrompu louant les interdits

 

à la gloire d’Éros le maître de nos cœurs.

 

 

Extrait recueil "Vous dire, en passant..."

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17/11/2016
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