Tendresse
Dans ta douce prairie me perdre, mon exquise,
de tes butes et vallées maîtriser le dessin
du plus bas de ton être jusqu'au pic de tes seins
emprunter les chemins, voies de ma convoitise.
Je deviens conquérant de places admirables
ton alanguissement me contraint au sublime
ô ne pas bouleverser, ce ne serait que crime,
gagner sereinement les lieux de l'ineffable.
Sur notre lit profond comme insondable abîme
dans l'abysse appelé par nos sens éveillés,
lorsque nos désirs fous en loi sont érigés
nulle âme que la nôtre ne sait ce qu'ils expriment.
Sur ta couche complice par son satin de ciel,
dont l’infini moelleux engendre le magique,
je te suis jusqu'au seuil du monde séraphique
auxiliaire muet, témoin confidentiel.
De tes désirs, tes soifs, confie-moi le secret
j'obéirai, soumis, guide mes mains, mes doigts,
que je sois créateur d'ivresse oui, pour toi,
te mener, mon aimée, plus loin que l'éthéré.
Là, sur notre chevet, une lueur voilée
engendre tout autour de tes sommets et plaines
des ombres veloutées rendant de porcelaine
la pâleur admirable de tes îles émergées.
Partageons à jamais ces instants de bonheur,
que nos jours et nos nuits soient une mélodie
chant ininterrompu louant les interdits
à la gloire d’Éros le maître de nos cœurs.
Extrait recueil "Vous dire, en passant..."
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 3 autres membres